Pour celui qui cherche la lumière, qui se veut à l'école du réel, pour celui qui cherche Celui qui est, et pour celui qui n'attend plus, pour qui voudrait croire et celui qui croit croire...
"Compositeur et interprète des chansons, c’est ainsi sa voix qu’on entend lors des moments de contemplation de Jeanne. Il y tient même un rôle pendant la mise en scène du procès, vêtu à la manière d’un moine, et semblant faire monter sa voix vers le ciel. Bruno Dumont s’est inspiré du texte de la pièce de Charles Péguy Jeanne d’Arc, dont a dû également se nourrir le chanteur pour écrire et pousser sa voix vers des notes encore plus cristallines qu’à l’accoutumée. “Et le hurlement fou d’éternelles prières, seront comme un silence”, l’entend-on chanter, “comme ta mort éternelle est une mort vivante, une vie intuable, indéfaisable et folle, et l’éternité sera comme un silence” ; “pardonnez-moi, pardonnez-nous, à tous, le mal que j’ai fait”. Le résultat est splendide et donne à entendre la profondeur de l’homme qu’était Christophe. Quand son regard et sa voix s’élèvent dans la cathédrale d’Amiens, alors que Jeanne se débat avec ses détracteurs, Bruno Dumont synthétise en cette seule scène toute la teneur spirituelle du procès, ainsi que son drame. Il avait rêvé être acteur et son rôle unique au cinéma nous laisse un beau moment de grâce."
O mon Dieu Puisqu’il faut qu’à présent Rouen soit ma maison, Ecoutez bien ma prière : Je Vous prie de bien vouloir accepter cette prière Comme étant vraiment ma prière de moi, Parce que, tout à l’heure, je ne suis pas tout à fait sûre De ce que je ferai quand je serai dans la rue… Et sur la place, de ce que je dirai… Pardonnez-moi, pardonnez-nous à tous (Tout) le mal que j’ai fait (en Vous servant). Mais je sais bien que j’ai bien fait de Vous servir. Nous avons bien fait de Vous servir ainsi. Mes voix ne m’avaient pas trompée. Pourtant (mon Dieu) tâchez de nous sauver tous, Mon Dieu. Jésus sauvez-nous tous à la vie éternelle !
Dans ce montage, donnons la parole à un langage qui ne se parle pas, écoutons les yeux et leurs mots bleus... Quelqu'un ne disait-il pas que "le silence est ...
JEANNE de Bruno Dumont, en sélection officielle Un Certain Regard Cannes 2019 Année 1429. La Guerre de Cent Ans fait rage. Jeanne, investie d'une mission gue...
Il est des rêves qui durent longtemps. Et des pressentiments qui ont valeur de prophéties. Neuf albums plus tard, le musicien voyageur qui a contribué à introduire l’oud dans le jazz, assouvit son rêve de musique indienne et invite, dans un premier temps, le célèbre percussionniste Zakir Hussain à partager quelques scènes françaises en duo. La symbiose est au rendez-vous mais il manque une couleur : un instrument à vent. Dhafer Youssef convoque alors une autre « âme sœur » : le clarinettiste turc Hüsnü Şenlendirici. Le trio esquisse en concert la matière première du 12 titres « Sounds Of Mirrors ».
L’enregistrement débute à Bombay, puis se poursuit à Istanbul où Eivind Aarset, l’aérien guitariste jazz en provenance de Norvège, rejoint l’aventure inédite. Car le disque qui, à l’origine, était un hommage à Zakir Hussain et au tabla prend alors une direction inattendue. « J’ai senti que, partant d’un socle culturel indien, nous pouvions aller vers un propos plus universel...
Cet enregistrement m’a fait l’effet d’une ode à l’amitié et à la fraternité. Quand nous jouions ensemble, j’avais la nette sensation que des âmes sœurs se reflétaient. D’où le titre de l’album : « Sounds Of Mirrors », raconte Dhafer. Œuvre de la maturité musicale excellence, la voix se met en retrait au bénéfice d’une musique qui se déploie, épanouie. Emergent alors toutes les finesses de la composition et le talent du soliste.
Authentique "maître enchanteur" de l'oud, ce luth traditionnel oriental millénaire qui trimballe dans sa calebasse tout l'héritage musical du monde arabe et islamique, Anouar Brahem est un phénomène, un véritable concentré de paradoxes féconds : un classique suprêmement subversif ; un solitaire résolument ouvert sur le monde ; un "passeur de cultures" d'autant plus enclin à s'aventurer aux limites les plus extrêmes de lui-même, qu'il entend bien ne jamais céder d'un pouce sur des exigences esthétiques forgées au fil du temps sur un profond respect de la tradition.
Et c'est sans doute parce qu'il a su reconnaître d'emblée cette complexité qui le fonde comme une force, parce qu'il a toujours cherché à faire de ce fourmillement d'influences et de passions disparates la matière même de son travail et de sa création, qu'Anouar Brahem, depuis près de quarante ans maintenant, invente une musique à son image, libre de toute "assignation à résidence".
Qu'il fasse ainsi résonner la poésie envoûtante de son oud dans les contextes les plus variés, du jazz dans tous ses états (des musiciens aussi prestigieux que John Surman, Dave Holland, Jan Garbarek ou encore Jack DeJohnette ont succombé aux charmes de ses mélopées), aux différentes traditions musicales orientales et méditerranéennes (de sa Tunisie natale aux horizons lointains de l'Inde ou de l'Iran), sa musique tendre et rigoureuse ne cesse de redéfinir un univers poétique et culturel savamment composite, oscillant sans cesse entre pudeur et sensualité, nostalgie et recueillement.
Take a trip down memory lane and savour Dhafer Youssef's vibrant full concert along with his Septet, the Divine Shadows Strings and Tunisian Poet Sghair Ouled Ahmed during Carthage International ...
Remontez le fil du temps et savourez le vibrant concert livré par Dhafer Youssef à l’occasion de la clôture du Festival International de Carthage aux cotés de son Septet, du Divine Shadows strings et du Poète Tunisien Sghair Ouled Ahmed. "Dance of the Invisible Dervishes" est une création du compositeur, vocaliste et maître oudiste Dhafer Youssef. Ce projet datant de 2011 regroupe tous ses travaux, depuis son premier album "Malak" jusqu’à son sixième, "Birds Requiem". Il est interprété par son quintet classique (Oud, Piano, Basse, Batterie, Guitare électrique) complété par un ensemble Clarinette, Kanun et Cordes. L’approche artistique unique de Dhafer Youssef dans cette oeuvre est d’unir la musique électronique, dont il est considéré comme un avant-gardiste depuis ses disques «Digital Prophecy», «Electric Sufi» et «Divine Shadows», avec un travail acoustique, basé sur ce qu'il avait débuté en 2009 avec le «Abu Nawas Rhapsody quartet».
Dhafer Youssef performed at ASSM, Izmir Turkey in 2013. Dhafer Youssef Oud, Vocal Eivind Aarset Guitar Husnu Senlendirici Clarinet Aytaç Dogan Kanun Kristjan Randalu Piano Phill Donkin Bass Chander
Culturebox, l'offre culturelle à la demande de France Télévisions, vous propose de revivre en replay Dhafer Youssef au festival Jazz à Vienne 2018 Le chanteur mystique et oudiste Dhafer Youssef...
Short film for 'Iron Sky' by Paolo Nutini directed by Daniel Wolfe. Download 'Caustic Love' on iTunes: http://smarturl.it/caustic.itunes CD & Vinyl also available: http://smarturl.it/causticlove ...
Nous sommes fiers, des individus vivant pour la ville, Mais les flammes ne pouvaient pas aller beaucoup plus haut. Nous trouvons Dieu et les religions pour, Pour nous peindre de salut. Mais personne Non personne Ne peut vous donner le pouvoir
De vous élever au-dessus de l'amour Et au-dessus de la haine À travers ce ciel d'acier Cela devient rapidement nos esprits Par-delà la peur et dans la liberté.
Oh c'est la vie Qui dégouline le long des murs D'un rêve qui ne peut respirer Dans cette dure réalité Une confusion de masse, a nourri les aveugles Et sert maintenant à définir notre froide société
De laquelle nous nous élèverons sur l'amour Par-delà la haine Au-delà de ce ciel d'acier Cela devient rapidement nos esprits Par-delà la peur et dans la liberté.
On doit juste tenir bon! On doit juste tenir bon!
Ohhh ohhhh oh oh...
À ceux qui peuvent m'entendre, je dis de ne pas désespérer Le malheur qui est sur nous n'est que le produit éphémère de l'avidité, l'amertume de ceux qui craignent la voie du progrès humain. La haine des hommes passera, et les dictateurs mourront, et le pouvoir qu'ils avaient pris au peuple retournera au peuple. Et tant que des hommes mourront, la liberté ne pourra pas périr. Ne vous donnez pas à ces êtres inhumains - hommes machine avec des esprits machine et des coeurs de machine! Vous n'êtes pas des machines, vous n'êtes pas du bétail, vous êtes des hommes! Vous, le peuple, avez le pouvoir de faire que cette vie soit belle et libre, de faire de cette vie une merveilleuse aventure Servons-nous de ce pouvoir! Unissons-nous tous!
- Discourt de Charlie Chaplin dans son film des années 1940, Le Grand Dictateur-
Et nous nous élèverons sur l'amour Et au-delà de la haine À travers ce ciel d'acier Cela devient rapidement nos esprits Au-delà de la peur Dans la liberté Dans la liberté!
De laquelle nous nous élèverons sur l'amour Par-delà la haine Au-delà de ce ciel d'acier Cela devient rapidement nos esprits Par-delà la peur et dans la liberté. La liberté!
Live version of 'Iron Sky' from Paolo's album 'Caustic Love'. Recorded live at Abbey Road, London. Download 'Caustic Love' on iTunes: http://smarturl.it/caustic.itunes CD & Vinyl also available: ...
Watch a live acoustic performance of Let Me Down Easy. Stream the original track: http://smarturl.it/LetMeDownEasy?IQid=youtube Download 'Caustic Love' on iTunes: http://smarturl.it/caustic.itunes ...
להורדה מ-iTunes https://itunes.apple.com/il/album/sabe-deus/id780474182?i=780474222&uo=4&at=10layv מתוך האלבום "רבע לשש" מרץ 2013 האלבום החדש "רבע לשש" א...
הפרויקט של עידן רייכל (Ha proyect shel Idan Raichel), premier album à son nom (Idan Raichel's Project) est paru en2002. Claviériste, compositeur, interprète et arrangeur de talent, Raichel réussit dès cet album une entrée fracassante dans le milieu de la chanson israélienne en fusionnant musique électronique, folk israélien et musiques traditionnelles africaines (notamment éthiopiennes); son hitBo-ireste plusieurs semaines en tête du hit parade israélien en 2002.
Raichel a fait contribuer plusieurs autres artistes israéliens et africains à son projet. La dernière en date en 2005 sur son albumMimaamakim, estShoshana Damari, considérée comme la reine de la chanson israélienne.
En 2006 est sortiThe Idan Raichel Project, compilation de ses deux précédents albums destiné au public international.
להורדה מ-iTunes https://itunes.apple.com/il/album/rwb-hs-wt/id778491538?i=778491582&uo=4&at=10layv The Idan Raichel Project - Rov Ha'Sha'ot (Most of the Hours) מתוך האלבום: הפר...
"On dit qu’ils sont chanteurs, rockeurs, valseurs, rêveurs. Des musiciens libres. Qu’ils sont cadrés sans cadres, décalés sans cale. Fous même parfois ! Qu’ils sont osés, originaux, déconcertant, poètes, mélangeurs, lyriques, atypiques. Parfois même le public pleure, pendant et après, puis finalement se console en sortant, en se parlant. C’est un groupe qui ressemble à une cour d’école. Des bavards aiguisés. Des musiciens qui ne veulent pas dormir. Alors ils frappent, cognent,crient, chantent et déjantent leurs instruments. Ils frôlent de près ce qu’on appelle la liberté musicale."
Live au Chai du Terral (34) Actus/Dates Des Fourmis dans les mains sur: http://lesfourmis69.wix.com/des-fourmis Actus La Lucarne Enchantée sur: https://www.facebook.com/lalucarneenchantee/
Des fourmis dans les Mains - Site Officiel - Récompensé pour leur 3ème album " les 100 pas " par l'Académie Charles Cros, ce trio ne quitte jamais la scène et leur route. Ils jouent sans cesse...
Ablaye Cissoko descend d'une famille de griots. Il joue de la kora, un instrument à cordes africain, depuis l'âge de huit ans. Cissoko s'installe à Saint-Louis-du-Sénégal en 1985 et forme le groupe Ninki-Nanka. Il joue au sein du Saint-Louis Jazz Orchestra4. La formation, qui compte des musiciens africains et européens, se produit notamment au Festival international de Jazz de Saint-Louis. Durant les années 2000, Ablaye Cissoko enregistre deux albums studio avec le producteur Patrick Faubert. Par la suite, il collabore avec d'autres musiciens, dont le trompettiste allemand Volker Goetze, le musicien marocain Majid Bekkas et le saxophoniste français François Jeanneau. African Jazz Roots, sorti en 2012, est réalisé avec le batteur Simon Goubert. L'année suivante, les musiciens sénégalais de l'ensemble Le Corda Ba participent à l'enregistrement de l'album Mes racines.
Il y ades temps et des temps, 35 ans exactement, que Brassens a fait son trou dans les neiges d'antan. Ce pornographe du phonographe,polisson de la chanson, dont le vocabulaire truculent et parfois grossier lui a valu samauvaise réputationà ses débuts, a définitivement cassé sa pipe le 29 octobre 1981, mettant un point final à une oeuvre salutaire. Une oeuvre à laquelle le public et les artistes n'ont cessé de rendre hommage depuis.
Georges Brassens, c'est avant tout un modeste. Il se savait vénéré par plusieurs générations mais a toujours gardé la posture dupetit joueur de fluteau("avec un blason à la clé, mon la se mettrait à gonfler"). Bien qu'il ne considérait pas la chanson comme un art mineur, il savait où il se plaçait, comparé à Villon, Baudelaire, Verlaine ou La Fontaine, ces grands auteurs dont il s'était nourri au temps de ses vingt ans.
Si on vante la qualité littéraire de ses chansons, on en éclipse trop souvent la force de la mélodie, de la rythmique. Ayant tout appris en autodidacte, sans solfège ni initiation, il a fabriqué un style unique. Dans sa voix, dans ses rythmes, un air de jazz, de villanelle ou de fandango vient s'immiscer. Il aura réussi à réconcilier qualité littéraire et musicale et à devenir un artiste dans la lignée des troubadours d'autrefois. Avec parfois une image surannée, due à un phrasé sorti, par moment, de siècles précédents. Lui-même se considérait d'ailleurs comme "foutrement moyenâgeux":
"Le seul reproche, au demeurant,
Qu'aient pu mériter mes parents,
C'est d'avoir pas joué plus tôt
Le jeu de la bête à deux dos.
Je suis né, même pas bâtard,
Avec cinq siècles de retard.
Pardonnez-moi, Prince, si je
Suis foutrement moyenâgeux"
Il aura toutefois fait revivre tout un tas de mots désuets et truculents. Dans la ronde des jurons, il remet au goût du jour ces mots exquis, ces joyeux jurons "qui chantaient clair, qui dansaient rond": morbleu, sacrebleu, ventre-saint-gris, "Sans oublier les jarnicoton, Les scrogneugneu et les bigre et les bougre, Les saperlott', les cré nom de nom, Les peste et pouah, diantre, fichtre et foutre".
Pour lui, "il est toujours joli, le temps passé". Il regrette la messe en latin ("Ils ne savent pas ce qu'ils perdent, tous ces fichus calotins, sans le latin, la messe nous emmerde"), les funérailles d'antan (quand "les gens avaient à coeur de mourir plus haut que leur cul" et que les héritiers payaient un verre "au fossoyeur, au croque-mort, au curé, aux chevaux") et se rappelle ses premières amours.
Le temps passé, c'est aussi celui de l'apprentissage. Pendant et après la guerre, il tente de trouver sa voie en écrivant des recueils de poème, dontÀ la venvole, qu'il publie, un roman,La tour des miracles, et une pièce en vers,Les amoureux qui écrivent sur l'eau. En 1946, il affiche quelques temps sa verve gendarmicide dans les colonnes du journalLeLibertaire. Sous sa plume, on perçoit un anarchisme militant. Il délaissera vite le côté militant et préfère être celui qui, "n'ayant pas d'idéal sacro-saint, se borne à ne pas trop emmerder ses voisins". Son anarchisme aura tendance à le maintenir à distance de tout groupe, meute, ligue et clique. Individualiste, il suit sonchemin de petit bonhomme, celuiqui ne mène pas à Rome.
"Le pluriel ne vaut rien à l'homme et sitôt qu'on
Est plus de quatre on est une bande de cons
Bande à part, sacrebleu, c'est ma règle et j'y tiens
Dans les rangs des pupitres, on verra pas le mien"
Cet individualisme, qui est loin d'être un manque d'altruisme, le préserve de l'effet de groupe. Il foule les chemins mal fréquentés, il se tient à l'écart de ceux qui hurlent avec les loups ("Gloire au premier venu qui passe et qui se tait quand la canaille crie haro sur le baudet")."Brassens est un vaccin contre la connerie. Mais il faut de multiples rappels, régulièrement, et cela peut faire du bien à tout le monde" prescrit Maxime Leforestier.
En 30 ans de chansons, il a su rester le même, à la fois gaulois (Le gorille,Le bulletin de santé,Mélanie), impertinent (Hécatombe,Sauf le respect que je vous dois,La guerre de 14-18) et tendre (La chasse aux papillons,Les amours d'antan,Embrasse-les tous). Fidèle à ses prinicipes, fidèle aussi à ses proches. Au bois de son coeur, il y a les copains d'abord : René Fallet, Lino Ventura, Jacques Brel, Raymond Devos... Il n'y a pas que des amis de luxe, mais aussi aussi ceux de Sète et ceux de Barsdorf, et puis Marcel, l'"auvergnat" et "la Jeanne", et puis "Püppchen", l'éternelle fiancée, sa jolie fleur.
Son oeuvre aura fait de lui une sorte de La Fontaine du XXe siècle. Comme lui, il a créé son petit théâtre aux personnages devenus familiers: Corne d'Auroch, Oncle Archibald, le vieux Léon, la femme d'Hector, la brave Margot, Marinette... Comme lui, il traitera tous les sujets, même les plus graves, avec légèreté. Ses chansons représentent la vie mais ne sont jamais tristes, même lorsqu'il chante les cons, la vieillesse et la mort. Mais s'il se rit souvent de la Camarde dans ses textes, il pense tout de même, comme Rabelais, qu'il est fou de mourir pour des idées ("je le maintiens jusques au feu exclusivement", écrivait ce dernier). Pas pressé d'effeuiller le chrysanthème, qui est la marguerite des morts:
"S'il faut aller au cimetière
J'prendrai le chemin le plus long
J'ferai la tombe buissonnière
J'quitterai la vie à reculons"
Celui qui demandait àêtre enterré sur la plage de Sète pour passer sa mort en vacancesest parti à 60 ans. C'est jeune, mais suffisant pour marquer les esprits et s'inscrire dans la famille des grands poètes pour la postérité. Il y a peu de chances qu'on l'oublie: il a planté dans la mémoire collectiveun myosotis fleuri dans son jardin.
Le jeune prodige de la guitare Joe Bonamassa continue à nous servir des albums à vitesse grand V. Le dernier en date, The Ballad of John Henry, est également le plus abouti avec, comme pour les disques de Gary Moore, un savant mélange de reprises et de compositions originales. Alors qu’une date à l’Olympia est prévue pour dans quelques mois, nous avons eu le droit à un entretien express avec le bluesman sous l’œil protecteur et assez indiscret de son manager…
La guitare et toi, ça a toujours été une histoire d’amour ?
Joe Bonamassa : Oui. Mon père en jouait et il était propriétaire d’un magasin de guitare. Tu imagines donc bien qu’il y avait des guitares qui traînaient un peu partout dans la maison ! Jeune, je voulais comme beaucoup reprendre le business de mon père ou en tout cas au moins suivre son exemple. Il avait une Les Paul, du coup je devais en prendre une aussi (rires). J’ai commencé comme ça. A 4 ans… (il baille bruyamment) Excuse-moi, je me suis couché vers 3h30 du matin. J’ai fait une émission de radio sur France Inter – ou RTL2 je ne m’en rappelle même plus – de 1h à 2h (rires) ! Toujours est-il que j’ai commencé par la musique classique puis je me suis mis au blues dès que j’ai entendu Peter Green, Jeff Beck et Eric Clapton.
Tu n’as jamais été tenté par d’autres instruments ?
Joe Bonamassa : Non. J’ai essayé la batterie mais je suis nul. Le son que j’obtiens quand je joue ressemble à peu près au son d’une batterie qui se fracasse dans les escaliers (rires).
Et le chant, alors ? Quand est-ce que ça t’est venu ?
Joe Bonamassa : J’ai commencé à 18 ans. J’ai eu une révélation, presque divine (rires). J’étais guitariste dans un groupe et le chanteur avait la maladie du frontman… Je me suis demandé si j’allais devoir supporter ça toute ma vie ou si j’allais essayer de faire ça moi-même. J’avais déjà un bon niveau à la guitare et je commençais à obtenir des récompenses comme espoir dans différents magazines spécialisés. En revanche, quand j’ai commencé à chanter, j’étais nul. Depuis douze ou treize ans, je cravache pour que le chant « rattrape » la guitare. Je ne pense pas être naturellement doué pour le chant mais j’ai une voix qui accepte d’apprendre et qui peut être façonnée. C’est la chose la plus difficile que j’ai à faire mais c’est également la plus gratifiante. Quand j’écoute mes vieux disques, je n’ai plus l’impression de m’entendre tellement je me suis amélioré !
Le fait de te mettre au chant tout en jouant de la guitare a-t-il changé ta manière de faire en tant que guitariste ?
Joe Bonamassa : Tout à fait. Et c’est étonnant. Ça m’a fait devenir un meilleur musicien, en réalité. Quand quelqu’un d’autre chantait, je m’en foutais de ce qu’il pouvait faire. Plus maintenant. Ça m’a fait sortir de mon mode « Carlos Santana » et de jouer des fills à longueur de temps. Chez Santana, dès qu’il peut y avoir un blanc, tu peux être sûr qu’il fera un fill (rires). J’ai laissé les choses s’aérer et le tout est devenu beaucoup plus grand. Par conséquent, dès que je joue de la guitare ou que je fais un solo, mon jeu est nettement plus mis en valeur.
Il y a quelques années, tu as fait un DVD pédagogique…
Joe Bonamassa : (me coupant) Il était horrible ! Je ne faisais que survoler les choses. Ce n’était pas le bon format pour présenter les choses.
Ce n’était pas ton idée ?
Joe Bonamassa : Si, mais elle n’était pas exécutée correctement. Je ne pense pas que les gens aient pu apprendre grand-chose. De toute manière, que faire dans un DVD pédagogique d’1h30 ? C’est difficile ! En 90 minutes il est seulement possible de décortiquer un plan… Je pense que si je veux me plier à nouveau à ce genre d’exercice, je passerais par un blog ou un truc du style… « Cette semaine, les accords majeurs ! » En plus, sous cette forme, les gens peuvent interagir et tu n’es pas perçu comme quelqu’un qui vend un DVD de 30 euros qui a un contenu discutable.
Tu as des plans concrets de prévu là-dessus ?
Joe Bonamassa : Je réfléchis à haute voix avec toi, en fait (rires). Il y a des gens qui veulent que je sorte un nouveau DVD pédagogique mais il faut le traiter comme il faut. A voir. Je pense qu’à l’heure actuelle les meilleurs DVDs sont ceux qui restent hyper basiques. Pour le reste, il s’agit souvent de branleurs de manche qui se filment…
Tu parlais toute à l’heure de l’évolution vocale. Quelles sont les chansons sur The Ballad Of John Henry qui font progresser ton son dans son ensemble ?
Joe Bonamassa : Je pense qu’il s’agit de mes trois préférées, celles qui ont vu le jour alors que je passais une sale journée : « Last Kiss », « Happier Times » et « Story Of A Quarryman ». The Ballad of John Henry montre mes côtés les plus joyeux mais aussi les plus tristes car j’ai vécu tout cela récemment. Tout ça en six mois et à cause d’une fille ! Avec l’album So It’s Like That j’avais un peu perdu ma confiance en tant que compositeur car tout le monde autour de moi semblait s’obstiner à devenir les nouveaux Beatles. The Ballad of John Henry montre que j’ai retrouvé cette confiance et mon style.
« La musique, le son en général, ce n'est peut-être que cela, de part en part : une mise en circulation, ad libitum. Ça circule entre les musiciens, entre les musiciens et le public, à la vitesse de l'électricité qui parcourt nos veines. » R. Burger
A force d'arpenter les chemins du son, le chanteur-guitariste Rodolphe Burger est aujourd'hui l'un des grands voyageurs du rock français, et l'un des plus prolifiques. Son univers musical, nourri des expériences les plus diverses, entretenu par des rencontres à première vue improbables, s'apparente à une galaxie en constante expansion. Entre rock mutant, boucles de mélancolie obsessionnelles, effluves de jazz, électronique acide ou lunaire et poésie contemporaine, impossible de ranger son œuvre dans une seule boîte. Et ça tombe bien : Rodolphe ne veut pas de ça. En bon globe-trotter, il a choisi l'itinéraire bis, empruntant sans relâche les sentiers de traverse : le but du voyage n'est jamais la destination, mais le voyage lui-même. « I'm a passenger, and I ride and I ride... » : pas un hasard si Rodolphe a fait siennes les paroles de la chanson d'Iggy Pop, maintes fois reprise par lui...
Né en 1957 à Colmar, Rodolphe Burger joue du rock dès son plus jeune âge. Après être devenu professeur de philosophie au début des années 80, il reprend le fil de la musique électrique au sein du collectif Dernière Bande, matrice du groupe-culte Kat Onoma dont Rodolphe est le maître d'œuvre, au chant et à la guitare radioactive. De 1986 à sa séparation dix-huit ans plus tard, ce fleuron du rock français cultive sur sept albums une musique obsédante, subtilement imprégnée de blues tendu, de jazz en clair-obscur, de folk urbain et de post-punk ombrageux. Entre os et muscle, entre chien et loup. Une musique racée, définitivement.
Concert solo chant/guitare
Rodolphe Burger, chanteur à la voix profonde, guitariste voyageur, rocker penseur revient à Mons fêter la 10ème de City Sonic. Après avoir revisité récemment le meilleur du Velvet Underground en live et sur disque, l'ex leader de Katonoma sera sur scène cette fois en solo, toujours aussi charismatique et énergétique.
« On ne peut dire de personne qu’il soit insignifiant, puisqu’il est appelé à voir Dieu sans fin. » Marguerite Porete. Le miroir des âmes simples et anéanties.
« La parole d’amour bâtit toujours comme un petit couvent à l’intérieur duquel la conversation infinie a lieu. » Christian Bobin
« Dans tout ce que nous faisons nous ne faisons qu'attendre, c'est par impatience que nous mettons, entre nous et notre attente, une poussière de volontés et de désirs, seulement par impatience » Christian Bobin
Création du festival "Splendeur du Quotidien"
"Christian Bobin est le rare, peut-être le seul auteur optimiste français vivant. Le lire est un anti-dépresseur naturel dans une France qui semble aimer broyer du noir. » Michel Sigalla.
Un festival pour que ces paroles, comme des gélules de sagesses et des comprimés de joie fassent offices d'anti-dépresseurs, de remèdes efficace au désespoir ambiant, à la critique systématique, à la surconsommation et se mettre à l'école de la vie incroyable, de l’éternel enfoui dans l’instant, de l’invisible dans un bloc de réel, qui est là, sous nos yeux..
Création 2019
« Il y a ainsi des gens qui vous délivrent de vous-même - aussi naturellement que peut le faire la vue d'un cerisier en fleur ou d'un chaton jouant à attraper sa queue. Ces gens, leur vrai travail, c'est leur présence. Aimer quelqu'un, c'est le dépouiller de son âme, et c'est lui apprendre ainsi - dans ce rapt - combien son âme est grande, inépuisable et claire. Nous souffrons tous de cela: de ne pas être assez volés. Nous souffrons des forces qui sont en nous et que personne ne sait piller, pour nous les faire découvrir.
Création 2018
" J'ai enlevé beaucoup de choses de ma vie et Dieu s'est rapproché pour voir ce qu'il se passait..."
Création 2017
« Que restera-t-il de tout cela ? Notre contemplation : le temps que nous aurons passé à ne rien faire qu'à regarder par la fenêtre les papillons qui volent, tout ce temps nécessaire pour le levain de l'esprit, ce temps qui ne s'efface pas agit dans l'invisible, et continue d'agir même après notre disparition. »
Christian Bobin
Je pousse dans les rues une charrette chargée d'optimisme. Je crie : 'espérance à tout va !" Beaucoup me répondent en me lançant par la fenêtre le contenu de leur pot de chambre mais il en faudrait bien plus pour éteindre une cargaison de soleils.
C Bobin.
Louise Amour 2016
L'inépuisable est à notre porte" 2015
« Je voudrais arriver à la mort aussi frais qu'un bébé, et mourir avec cet étonnement des bébés qu'on sort de l'eau. L'émerveillement crée en nous un appel d'air. L'éternel s'y engouffre à la vitesse de la lumière dans un espace soudain vidé de tout... On n’a qu’une faible idée de l’amour tant qu’on n’a pas atteint ce point où il est pur, c’est à dire non mélangé de demande, de plainte ou d’imagination.»Christian Bobin
Du Minuscule et de L'imprévisible 2014.
Bien peu de gens savent aimer, parce que bien peu savent tout perdre. Ils pensent que l'amour amène la fin de toutes misères. Ils ont raison de le penser, mais ils ont tort de vivre dans l'éloignement des vraies misères. Là où ils sont, rien ni personne ne viendra. Il leur faudrait d'abord atteindre cette solitude qu'aucun bonheur ne peut corrompre. » Christian Bobin, la femme à venir.