Les jours simples
La nuit s’est endormie entre mes bras. Je ne veux point qu’on l’éveille : ce n’est
qu’une enfant.
Si le feu pouvait pleurer, la pluie ne serait pas aussi belle.
Au milieu de mille imbéciles, il y a un ignorant magnifique.
Le soir, quand j’ai terminé mon repas, je sors de ma roulotte : dehors, la nuit semble
m’attendre comme une mère.
En construisant les murs, on détruit le vent.
Je me dis parfois que j’aimerais être riche. Mais à quoi bon ? Et d’ailleurs, qui garderait mes petites pensées dans ma roulotte, si je les abandonnais pour faire fortune ?
Qu’il me plaît d’observer les arbres voyager ! Ils font escale sous chacune des étoiles.
Jean-Marie Kerwich, L’ange qui boite (Le temps qu’il fait, 2005)
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