Chanter les merveilles de Dieu (3)
Chers frères et sœurs, ce Psaume nous enseigne que, dans notre prière, nous devons
rester toujours ouverts à l’espérance et solides dans la foi en Dieu. Notre histoire, même si elle est souvent marquée par la douleur, par des incertitudes, par des moments de crise, est une
histoire de salut et de « rétablissement du sort ». En Jésus, chaque exil finit et chaque larme est séchée, dans le mystère de sa Croix, de la mort transformée en vie, comme le grain de blé qui
s’ouvre dans la terre et qui devient épi. Pour nous aussi cette découverte de Jésus Christ est la grande joie du « oui » de Dieu, du rétablissement de notre sort. Mais comme ceux qui – revenus de
Babylone pleins de joie – ont trouvé une terre appauvrie, dévastée, ainsi que la difficulté des semailles et qui ont souffert en pleurant, ne sachant pas si réellement la récolte aurait eu lieu à
la fin, nous aussi, après la grande découverte de Jésus Christ – notre vie, la vérité, le chemin – en entrant dans le terrain de la foi, dans la « terre de la foi », nous trouvons aussi souvent
une vie sombre, dure, difficile, des semailles de larmes, mais dans l’assurance que la lumière du Christ nous donne, à la fin, réellement, la grande récolte. Et nous devons apprendre cela
également lors des nuits sombres ; ne pas oublier que la lumière existe, que Dieu est déjà au milieu de notre vie et que nous pouvons semer avec la grande confiance que le « oui » de Dieu est
plus fort que nous tous. Il est important de ne pas perdre ce souvenir de la présence de Dieu dans notre vie, cette joie profonde que Dieu est entré dans notre vie, en nous libérant : c’est la
gratitude pour la découverte de Jésus Christ, qui est venu à nous. Et cette gratitude se transforme en espérance, elle est l’étoile de l’espérance qui nous donne la confiance, elle est la
lumière, car précisément les douleurs des semailles sont le début d’une nouvelle vie, de la joie de Dieu grande et définitive.
Catéchèse de Benoît XVI Audience générale du 12 octobre 2011