Des morts on ne dit que du bien..
C'est une antique sagesse : " des morts, il ne faut dire que du bien". Et si jamais on ne trouve aucun mérite aux trépassés qui se présentent assez régulièrement à nous, alors on se maintient dans le silence. C'est l'attitude qui convient le mieux à tout homme en toutes circonstances et sous toutes les latitudes : fermer sa gueule est le début de la sagesse. Se taire devant la mort, les Romains l'ont hérité des Grecs. Au VIe siècle avant l'ère commune, Chilon de Sparte, l'un des Sept sages, priait déjà ses contemporains de ne point médire des défunts.
Médire des morts est, de très loin, la forme la plus absolue de lâcheté humaine. C'est une activité à laquelle se livrent quelques souffreteux dont le courage les limite à provoquer en duel des hommes qui plus jamais n'auront les moyens de venir au Pré-aux-Clercs. "De mortuis nil nisi bonum." Ne dites pas du mal des morts. Ce sont les vivants, si tant est qu'ils soient critiquables, qui attendent vos critiques.
« Des morts on ne dit que du bien ». En grec : « τὸν τεθνηκóτα μὴ κακολογεῖν ». lat.« de mortuis nihil nisi bonum »
Chilon de Sparte, l’un des sept sages présocratique, -600 av JC.
Les Grecs ont consacrés en lettres d'or, à Delphes, trois des maximes de Chilon de Sparte, que voici : "Connais-toi toi-même ; Ne désire rien de trop ; La misère est la compagne des dettes et des procès. » (Pline l'Ancien, Hist. Nat., VII, 32)
"Si les morts ne reviennent pas, c'est peut-être qu'ils ont trouvé une merveille plus grande que toute leur vie passée. "
Christian Bobin, La lumière du monde.